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Revue de l'année 2009, de la décennie 2000-09 et les perspectives pour 2010.

 

Partie 1: Revue de l'année 2009 Partie 2: Décennie 2000-09

 

La décennie 2000-09

Avec le développement d'Internet, le whisky a gagné en popularité et de nombreux sites webs, blogs et forums ont été créés. Ils sont pour la plupart gratuits et fournissent une multitude d'informations tel que www.whisky-news.com lancé en 2006.

Avec les différents forums, les amateurs de whisky peuvent partager leur enthousiasme et leurs connaissances. Permettant une certaine éducation.  Une des conséquence est la création de "connaisseurs tours" dans les distilleries pour faire face à cette augmentation des connaissances de ces visiteurs. Des événements liés au whisky tels que Whisky fest, Whisky Live, Limburg Whisky Festival, Whisky Schiff ou les festivals du Feis Ile ou du Speyside whisky festival ont vu jour. Les consommateurs ne sont plus dépendants de la publicité pour leur achats, ils peuvent désormais se renseigner via ces sources indépendantes et demander conseil sur des forums.

Les ventes de Scotch ont augmenté de 208% entre 2000 et 2008 et les ventes des 10 malts les plus vendus ont augmenté en moyenne de 230% d'après le Malt Whisky Yearbook 2010. Les single malts représentaient environ 5% de ce volume en 2000 et désormais près de 10%. Avec des marges plus importantes sur les malts que sur les blends, ce marché est fortement convoité par les compagnies actives dans le marché. Le prix des single malts standards (p. ex., Talisker 10 YO, Glenfiddich 12 YO or Strathisla 12 YO) sont restés stables pendant cette période,  mais les compagnies embouteillent à tour de bras des embouteillages limités à des prix exponentiellement plus élevés. Cela n'est pas seulement valable pour des marques "tendance" tels qu' Ardbeg, Bowmore, Macallan, Highland Park ou Dalmore, mais également pour des marque "moins" prestigieuses telles que Balvenie, Isle of Jura, Glencadam ou Glenglassaugh.

Si on prend Ardbeg comme exemple, un Ardbeg 1975 single cask sherry 30 ans se vendait en 2005 pour £185. En 2009, pour £180, vous pouvez acquérir un Ardbeg 1998 Single cask bourbon. Chez Balvénie, le 25 ans Single cask se vendait pour environ £80 en 2001 et le 30 qui le remplace se vendait £300 en 2009.

 

Cette décennie à vue Internet changer les méthodes de ventes, avec la création de vendeurs en ligne spécialisé comme le Whisky Exchange (1999). J'ai retrouvé une vieille liste de 2001 que j'ai comparé aux prix de Janvier 2010. Comme vous pouvez le constater, le prix de certains whiskies de collection ont explosé.

 

 

2001 (£)

2009  (£)

Aberfeldy 25 YO 43%

99

407

Ardbeg 1977

64.50

305

Glenlochy 1952 49 YO D. Laing

260

1020

Laphroaig 1960 40 YO

450

2043

 

 

Le whisky et les single malts en particulier, sont devenenus à la mode et très collectionables, avec la création d'enchères en ligne (www.whiskyauction.com) et d'enchères exclusivement dédiées au whisky (McTears ou Bonhams).

 

Entre la première enchère de 2005 sur whiskyauction.com et la dernière vente de 2009, on peut constater que certains prix ont significativement augmenté, d'autres sont restés stables et certains mêmes baissés.

 

 

2005 (€)

2009 (€)

Ardbeg 1978 OB

171

237

Longrow 1987 Samaroli

230

142

Springbank 21 YO

161

210

Aultmore 1974 Rare Malts

96

286

Brora 1977 21 YO Rare Malts

143

205

Glenesk 1970 Rare Malts

100

220

Glengoyne 12 YO 75 cl

41

35

Glenmorangie Tain l'hermitage

217

225

Longmorn 15 YO (old bottle)

90

80

Macallan 18 YO 1971

156

200

 

 

D'une façon générale, les prix furent à la hausse, et l'un des changement majeur de cette décennie est le rôle du marketing. Avant, la forme et taille des bouteilles était uniforme. Désormais, pour se différencier des concurrents, la plupart des marques ont changé leur emballage et leurs bouteilles au moins une fois, voir 2 fois (p. ex. Highland Park) lors de ces 10 dernières années. Non seulement, l'emballage a changé, mais la forme également. Dans le dernier catalogue de la maison du whisky, on peut constater que la taille varie entre 20.5 cm et 34 cm. Bonne idée? Pas vraiment. C'est un cauchemar pour les détaillants pour mettre les produits en rayon. L'industrie ne pourrait pas se mettre d'accord sur certains standards?  Certains détaillants refusent certaines marques en raison de leur dimension (trop haute ou trop large).

 

Pendant cette décennie, en terme de volume, la production n'a pas tellement augmenté, puisque les volumes de Scotch export (en millions de litres d'alcool) ont augmenté de 277 à 302 moi LPA.

Cependant, concernant l'innovation, ce ne fut peut être pas une révolution, mais dans tous les cas une évolution.

 

En 2001, Reynier, Coughlin et Wright ont réveillé la distillerie de Bruichladdich, avec Jim McEwan, un des moteurs de cette évolution, avec une implémentation à large échelle d'un affinage (ou deuxième maturation) dans des fûts de vin, la vente de whiskies immatures (distillat) ou très jeunes, ou encore de whisky distillé 4-fois (également produit à Springbank). Ils n'étaient pas les seuls à suivre cette route de l'innovation, puisque cette décennie à vue la réouverture de nombreuses distilleries fermées (p. ex., Glenglassaugh, Glencadam, GlenDronach, Glengyle, Tamnavulin), la construction de nouvelles (p. ex., Kilchoman, Daftmill, Abhainn Deard, Roseile, Ailsa Bay) ou de changements de propriétaire (p.ex., Edradour, BenRiach), nouveaux acteurs qui devaient se différencier pour se distinguer. En termes de production, un des grand changement fut la politique du bois, avec une attention toute particulière dans la sélection du bois et l'utilisation de fûts de premier remplissage afin de réduire la variabilité (consistance) et d'accélérer la maturation. Malheureusement, l'utilisation de fûts de sherry est en baisse et même Macallan ne mais plus en bouteille que des whiskies 100% sherry (gamme Fine Oak) et seul un petit groupe de distilleries mettent en bouteille des whiskies majoritairement sherry (p. ex., Glenfarclas ou GlenDronach).

 

Pour la consommation elle-même, la génération "peat-freek" est née et la plupart des whiskies tourbés ont connu un vif succès. Plusieurs distilleries se sont mises à produire des whiskies tourbés Jura, Fettercairn, Dalmore, Edradour, Bruichladdich [Port Charlotte, Octomore], Glenglassaugh). Au même moment, les vieux Speysider sherry (e.g., Strathisla, ont connu un déclin (ou un perte d'attention) de la part des amateurs de whiskies. Mais cela est entrain de changer, car ces distilleries offrent d'excellents vieux whiskies à une fraction d'autres whiskies plus tendance.

 

La prochaine décennie sera intéressante et je suis curieux de savoir si les attentes placées dans les pays du BRIC vont se réaliser ou pas. Sinon, le prochain whisky loch est proche. La capacité de production est suffisante et à l'exception des distilleries en planification ou construction, on peut supposer que seulement des micro-distilleries ou des distilleries à la "Roseile" seront construites dans le futur. Avec la distillerie de Roseile et les extensions de Glenlivet et Glenmorangie, certaines petites distilleries risquent de fermer pour cause de rentabilité et peut-être pour des raisons écologiques.

Au niveau des éditions spéciales, cela ne devrait pas s'arrêter et le choix de whiskies jeunes augmenter. De l'autre côté, les vieux whiskies vont devenir plus rares et chers.

 

Faisons nous plaisir dans cette nouvelle décennie!

Patrick

 

 

Patrick B. 17 Jan 2010© Whisky-news.com